En ces jours de tempête sévère, je me sens confiante et en paix avec ce qui arrive. Oui, j’entends et lis beaucoup de choses autour de la pandémie qui s’installe, les choix posés parfois contradictoires, les émotions archaïques que cela vient réveiller… J’entends et lis aussi beaucoup de belles inspirations.
Cette épidémie liée à la propagation du Covid19 est une crise majeure. Ce que je sens en moi et canalise, c’est que la situation est grave et sérieuse. Ce n’est pas la 1ère crise de l’humanité. Nous avons vu d’autres crises majeures, certains de nos frères et soeurs en humanité le vivent déjà durement dans leur chair, dans l’indifférence généralisée de nos contrées, à travers les famines, d’autres épidémies, la guerre.
Rien n’arrive au hasard…
Celle-ci revête une dimension particulière : elle touche en premier les pays dits « développés » – ce qui ne signifie pas que les autres pays aux conditions de vie plus que précaires ne soient pas affectés. Dans nos pays au modèle économique imposé au reste du monde, basée sur la soumission et l’exploitation du vivant sous toutes ses formes pour satisfaire des besoins souvent futiles de consommation et d’avoir… au détriment de la vie en soi et autour de soi, au détriment de l’Etre. Dans cette pandémie, la responsabilité humaine semble collectivement un fait, les plus fragiles payant le prix fort des égarements d’autres plus confortables ou moins vulnérables.
Elle touche aussi directement la dimension vitale : et ce sont nos peurs les plus archaïques de survie qui sont activées. Face à cette pandémie, nous ne pouvons que constater que n’importe qui peut être touché juste à côté de chez nous, dans nos familles, ceux que nous aimons. Il ne s’agit plus d’une chose lointaine que nous pouvons ignorer…
Rien n’arrive au hasard. C’est ce que je ressens… Je vous invite à prendre le temps de ressentir ce qui est là pour vous et faire votre expérience.
Je ressens que oui, la situation est grave et sérieuse. Toutefois, dans cette crise, comme toute crise, se profile aussi l’enseignement pour nous tous, individuellement et collectivement, et un appel à garder confiance.
Comme le dit très bien Arnaud Riou, nous pouvons choisir le déni, mettre la tête dans le sable et faire comme si de rien n’était OU choisir la peur et la recherche d’un bouc émissaire, un coupable et céder à la panique, OU encore choisir la confiance en la Vie, cultiver l’amour et la joie et apprendre ce que cela nous enseigne.
S’agit-il de culpabiliser ou de chercher les coupables ? Non, je ne le crois pas. En revanche, prendre conscience de nos actes, mots et pensées, et choisir, oui, c’est ce que je ressens. Nous avons toujours le choix…
Dans cette crise majeure, nous récoltons beaucoup de ce que nous avons semé. Dans mon ressenti profond, il ne s’agit pas d’une vengeance de la Nature, ni de l’Univers, encore moins de je ne sais quelle fatalité… Les virus ont toujours existé. Et ce sont des êtres vivants… comme nous. Avec leur fonction.
Mais je sens qu’il s’agit plutôt de la loi de causes à effets qui à un moment donné se manifeste pour rétablir l’équilibre, remettre les choses sur un chemin harmonieux et au service de la Vie. Et l’Univers nous le fait savoir…
Changer nos coeurs…
Dans cette tempête, nous sommes individuellement et collectivement appelés à changer nos cœurs, à devenir plus responsables de nos actes, paroles et pensées vis-à-vis de nous-mêmes, de ceux qui nous entourent, au loin ou tout proche, de tout le vivant quel que soit sa forme, de notre Terre-Mère… Nous sommes invités à ouvrir et élever nos consciences.
Choisir la Confiance, avoir la foi en la Vie, celle que nous sommes et tout autour de nous, et La laisser nous enseigner notre Essen-ciel pour chacun et pour la communauté de vivants que nous sommes, que nous le voulions ou non, que nous soyons d’accord avec cela ou non. C’est un fait.
Oui, il y a et aura de la souffrance. Cela me touche profondément. Mais nous pouvons choisir de vivre autrement, de sortir de ce système mortifère pour l’humain et tout le vivant pour aller des modes de vie plus harmonieux et plus respectueux du Vivant en nous et autour de nous, d’aimer et de servir la Vie avec tous les talents qu’Elle met entre nos mains, les chemins sont variés et multiples. Choisir d’Etre et non plus avoir et dominer…
La Terre change de vibrations…et cela fait sortir tout ce qui a besoin d’être nettoyé. Un peu comme lorsque notre corps est malade, il lutte par la fièvre et l’inflammation contre l’agent pathogène et dans ce temps de lutte pour nous maintenir en vie, il est plus affaibli et vulnérable. La Nature et nous sommes reliés et Un….
La Vie, « Celui qui est » des temps anciens et d’aujourd’hui, la Conscience cosmique, l’Univers, Dieu, le Grand Esprit, peu importe le nom humain que nous lui donnons… est de notre côté et nous appelle à le suivre, et donc à choisir ce qu’Il/Elle est, la Vie, en Êtres humains Debouts et non soumis, Responsables et non dans le rejet de notre responsabilité sur l’Autre, Conscients et non dépendants et identifiés à nos croyances sclérosantes et nos parts d’ombre, Humbles et non dans la toute-puissance de l’égo, Aimant de tout ce qui vit en nous, l’égo et ses ombres et la Lumière que nous sommes et non dans le rejet de cela… Reconnaitre et accueillir tout ce que nous sommes avec bienveillance nous aide à guérir / gai rire ce qui est blessé en nous et à faire de même avec ceux qui nous entourent… La Vie fait son œuvre plus facilement quand nous faisons notre part. Elle nous laisse toujours le choix. Comme disait Carl Jung, à vivre dans l’inconscience, nous forçons la Conscience cosmique à nous répéter les enseignements aussi longtemps que nous ne les entendons pas….
Qu’est-ce que nous voulons nourrir en nous ?
Un changement en profondeur nous est demandé. Un « Changer vos cœurs » que l’on retrouve dans de nombreux textes sacrés quelque soit la culture. Il ne s’agit pas de rajouter des croyances aux croyances. Toutefois, une phrase d’un vieux texte est venue à ma conscience « J’enlèverai votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair » (Ezéchiel 36, 26)… et aussi que cette légende améridienne :
« Un soir, un vieil indien Cherokee raconte à son petit-fils : “Mon enfant, en chacun de nous se déroule une bataille entre deux loups.
L’un est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, la honte, le rejet, l’apitoiement, la culpabilité déplacée, le ressentiment, le sentiment d’infériorité, le mensonge, le faux orgueil, le sentiment de supériorité, et l’égo. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage. Il se bat contre n’importe qui, tout le temps et sans raison. Il est incapable de penser parce que sa colère et sa haine prennent toute la place. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien.
L’autre est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi. Il vit en harmonie avec tous ceux qui l’entourent et ne s’offense pas lorsqu’il n’y a pas lieu de s’offenser. Il combat uniquement lorsqu’il est juste de le faire, et il le fait de manière juste.
Ce combat terrible se passe aussi en toi, et à l’intérieur de chacun.
Et je peux t’avouer, qu’il m’est encore parfois difficile de vivre avec ces deux loups à l’intérieur de moi, parce que tous les deux veulent avoir le dessus.
Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand-père :
Lequel des deux loups gagne ?
Le vieux Cherokee répondit simplement : Celui que je nourris. »
Que nous enseigne cette légende ? Que nous enseigne ce qui arrive avec cette pandémie ?
Il me semble que nous ne devrions jamais sous-estimer le pouvoir de nos pensées et de nos intentions qui guident nos actes sur tous les plans de notre vie. Nous ne choisissons pas consciemment tout ce qui nous arrive. Mais nous avons toujours le choix de ce que nous en faisons.
Un retour vers l’Essen-ciel… ?
Dans ce bouleversement inédit, un mode d’être et de faire ensemble se profile. Prendre le temps d’être, d’être ensemble, déployer notre ingéniosité pour vivre autrement, créer des liens de solidarité avec ceux qui nous entourent, moins fortunés, se regarder vraiment au lieu de se serrer la main sans jeter un œil à l’être en face de soi, ralentir le pas et écouter notre rythme au lieu de céder à une cadence effrénée qui nous coupe de nos élans de vie, prendre soin de soi pour mieux prendre soin de ceux qui nous entourent, cultiver la confiance, l’amour et la joie en conscience, accueillir les endroits en nous qui sont effrayés, en colère ou triste et entretenir une relation authentique avec soi pour être en paix et vivre mieux… un retour vers l’Essen-ciel ?
La prévention est de mise. C’est un fait avéré que les circonstances confirment. Prendre soin de soi, par le repos, un rythme ajusté à ce qui nous correspond, apprendre à se nourrir sainement avec ce que la Terre-Mère nous donne localement et dans la saison qui est celle du moment, apprendre à se nourrir l’Esprit et le Cœur avec ce qui nous fait du bien et déploie l’enthousiasme, le calme et la sérénité pour soutenir tout notre être et notre système immunitaire et notre corps, cultiver les liens avec ceux qui nous sont chers, et développer la solidarité.
Les plantes ont leur vertus et peuvent soutenir ce processus d’information pour le corps dans ce passage.
Marcher dans la nature, la campagne si cela est possible.
La paix, la joie, la confiance, l’empathie, l’amour, la bienveillance, la douceur avec vous-mêmes et ceux qui nous entourent.
Que nous marchions en beauté…
Que choisissons nous de cultiver en nous et autour de nous ?
J’émets le vœu que nous sachions chacun-e et ensemble nourrir la meilleure version de nous-mêmes pour nous, nos enfants qui nous regardent, ceux qui nous entourent, et tous les Vivants dans tous les règnes. J’émets le vœu que nous sachions choisir la Vie, et comme le dit une sagesse Navajo : « Que nous marchions en beauté ».
Mitakoye Oyasin (A toutes mes relations)
Myriam MARCET
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